1.4.08

L'Aïkido, art martial

Créé à la fin des années 40,
un art martial adapté au monde moderne.

DES TECHNIQUES EFFICACES EFFECTUEES SANS HEURT, VISANT A CANALISER ET A CONTROLER L'ADVERSAIRE
Toutes les techniques visent au contrôle de l'adversaire, l'amenant à une chute et/ou une immobilisation. Il s'agit de canaliser le mouvement, la vitesse et la force de l'adversaire, de les utiliser sans rentrer en opposition avec eux.

L'AÏKIDO, UNE DISCIPLINE ACCESSIBLE A TOUS
La recherche de l'aïkidoka est celle de l'équilibre optimum de l'individu par rapport à lui-même, et par rapport à son environnement. Chacun peut se conformer à ses possibilités physiques, le but étant précisément de mieux les connaître. Une telle pratique est donc accessible à tous, homme ou femme, de l'âge tendre à l'âge mûr.

L'AÏKIDO PAR RAPPORT AUX AUTRES ARTS MARTIAUX
Si comme au judo, le pratiquant d'Aïkido utilise des techniques de projection et d'immobilisation pour déséquilibrer et maîtriser son adversaire, il peut également accompagner ses mouvements d'une série d'atémis, c'est à dire de coups de poing et de pied portés, comme au Karaté, en des endroits vitaux du corps. Mais contrairement au Judo et au Karaté qui constituent des disciplines sportives, soumises à des règles très strictes, l'Aikido est un art martial dont la pratique exclut toute idée de compétition.
Technique de défense idéale, l'Aïkido impose de détruire l'agressivité de son adversaire en lui démontrant l'inutilité de son attaque. Discipline physique et morale complète, l'Aïkido permet d'acquérir une parfaite maîtrise de soi en assurant un développement harmonieux du corps.

L'AÏKIDO et les ENFANTS
L'aïkido est une discipline martiale de plus en plus pratiquée par les enfants. L’Aïkido c'est une discipline qui permet d'aborder certains problèmes éducatifs généraux. Avec l'Aïkido l'enfant apprend à agir, créer, montrer, aider, évoluer, organiser et ainsi s'ouvrir à sa propre sensibilité.

L'AÏKIDO et les FEMMES
Il n'y a pas d'aïkido spécifiquement féminin car l'aïkido est une discipline martiale qui véhicule des valeurs reconnues dans notre société comme féminines : harmonie, non-agressivité, ouverture d'esprit, respect de la vie. Les femmes s'intègrent donc très bien parce que d'entrée, elles se reconnaissent dans ces valeurs. De plus, la pratique de l'aïkido nécessite d'utiliser avant tout la souplesse, l'énergie, la capacité à évaluer rapidement des situations, plutôt que la simple force physique. Doublement avantagées, les femmes peuvent donc progresser au sein de cette discipline qu'elles pratiqueront efficacement, avec leur propre sensibilité, et toujours avec plaisir.

O Senseï, fondateur de l'Aïkido (1883-1969)


Le fondateur de l'AIKIDO

Morihei UESHIBA
(1883-1969)

fut inspiré par les meilleurs maîtres d'arts martiaux
du Japon de l'époque (écoles de JUJITSU)

"Moriheï Ueshiba est né le 14 décembre 1883 dans le village de Tanabe, près de chutes d'eau considérées comme sacrées, et nommées "Nachi". Cette région est profondément immergée dans le mysticisme Shinto, le bouddhisme ésotérique, et les légendes du passé.

Par l'intermédiaire de ses parents, Moriheï fut dès son plus jeune âge confronté à la fois aux beaux arts (sa mère s'intéressait à la peinture, à la calligraphie, à la littérature et à la religion), et aux arts martiaux (par son père).

Moriheï était le quatrième enfant et le fils aîné de Yoroku Ueshiba, un fermier aisé qui possédait deux hectares de bonne terre. Son père était une personne très respectée dans la communauté locale et siégea dans le conseil du village durant vingt ans, sa mère, Yuki Itokawa, venait d'une famille de propriétaires terriens d'ascendance noble.Quand il eut atteint ses sept ans, Morihei fut envoyé à Jizodera, un temple bouddhiste Shingon Mikkyo (littéralement "l'enseignement secret du monde véritable"), où il apprit à chanter les mantras sacrés, et fut initié au bouddhisme ésotérique (...)"

"(...) Au printemps de l'année 1925, Morihei (alors âgé de 41 ans) rencontre un officier de marine, maître de Kendo, qui le défie. Il accepte et gagne sans, pour ainsi dire, avoir eu à combattre ; il avait pu visualiser la trajectoire des coups avant que le sabre en bois de l'officier n'ait eut la possibilité de le toucher. Tout de suite après ce duel, il alla se rafraîchir près d'un puits où il eut un sentiment de grande paix et de grande sérénité. Il lui parut soudain qu'il baignait dans un nimbre de lumière dorée descendue du ciel. Son corps et son esprit devenaient de l'or. Cette expérience intense et unique fut sa Révélation personnelle, son Satori.




A cet instant, tout lui devint clair. Il comprit le lien qui l'unissait à l'univers, il comprit un par un les autres principes philosophiques sur lesquels l'aïkido est fondé. C'est de ce jour qu'il estima devoir désigner son enseignement sous le nom de aïki-budo plutôt que aïki-bujutsu.

O Senseï raconte son ressenti pendant ce Satori : "Soudain, il me sembla que le ciel descendait. De la terre, surgit comme une fontaine d'énergie dorée. Cette chaude énergie m'encercla, et mon corps et mon esprit devinrent très légers et très clairs. Je pouvais même comprendre le chant des petits oiseaux autour de moi. A cet instant, je pouvais comprendre que le travail de toute ma vie dans le Budo était réellement fondé sur l'amour divin et sur les lois de la création. Je ne pus retenir mes larmes, et pleurai sans retenue. Depuis ce jour, j'ai su que cette grande Terre elle-même est ma maison et mon foyer. Le soleil, la lune et les étoiles m'appartiennent. Depuis ce jour, je n'ai plus jamais ressenti aucun attachement envers la propriété et les possessions." (...)".

"(...) En 1926, le nom de Ueshiba commençait à être connu et d'éminents Budokas ainsi que d'importantes personnalités du monde politique ou militaire lui rendent visite.

Moriheï Ueshiba déménage en 1927 à Tokyo avec sa famille, et commence à enseigner la "Voie de l'Harmonisation avec l'Energie de Vie" (traduction littérale du mot Aïkido...) à Shiba Shirogane.

En 1931, il ouvre le Centre Kobukan à Wakamatsu-cho, Shinjuku, site actuel du quartier général de l'Aïkido mondial.

En 1940, la fondation Aikikai est officiellement reconnue par le gouvernement japonais.

1942 sera l'année où celui que l'on commence à appeler O Senseï nomme définitivement son art martial : Aïkido.

3 kanji :

Aï : Harmonie
Ki : Energie de vie
Do : Voie


C'est au cours de cette même année que son fils Kisshomaru est nommé à la tête de la fondation Kobukai.

Kisshomaru UESHIBA (fils)


Vers le milieu des années 30, Morihei était devenu célèbre. Plus encore que par sa maîtrise dans les divers arts martiaux japonais, il attire l'attention du public par sa conception originale de l'union de l'esprit, de la pensée et du corps qu'il tente de mettre en application dans son école (...)".

"(...) Pendant les années de guerre, Maître Ueshiba se retira à Iwama, à 120 kilomètres de Tokyo, où se trouve actuellement le sanctuaire de l'Aïkido (Aïki Jin Ja). En 1946, les Américains ayant interdit la pratique de tous les arts martiaux au Japon, le dojo de Tokyo fut fermé, jusqu'en 1948, date à laquelle il prit le nom d'Aïkikaï. L'Aïkido fut le premier art martial qui reçut l'autorisation de reprendre la pratique en raison de sa tendance pacifiste.
A partir de 1948, l'Aïkido commence à connaître une forte croissance auprès des pratiquants japonais, et les premiers pratiquants étrangers commencent à venir recevoir l'enseignement du Maître et de son fils à la fondation Aikikaï.Dès lors, le nombre des élèves ne fit qu'augmenter et c'est à cette époque que naquit vraiment la forme moderne de l'Aïkido.

Dès les années 50, Maître Ueshiba, âgé de 67 ans, laissera de plus en plus le soin de l'enseignement à son fils et à ses meilleurs disciples, dont certains émigreront à l'étranger, répandant ainsi l'Aïkido à travers le monde (...)".



"(...) Après quarante années passées à enseigner inlassablement son art, l'Aïkido, O Senseï mourut le 26 avril 1969, laissant à ses élèves son rêve d'un monde qui, grâce à la pratique de l'Aïkido, ressemblerait un jour à une paisible famille.




Ce même jour, le gouvernement japonais lui décerna l'Ordre de Trésor Sacré , le plus élevé des honneurs, pour avoir créé l'Aïkido.


Ses cendres furent enterrées dans le temple de la famille Ueshiba à Tanabe et les mèches de ses cheveux furent conservées comme reliques sur l'autel Aïki à Iwama, au cimetière familial de Ayabe et grand autel Kumano.


O Senseï, par l'éveil qu'il connût et par ses qualités de coeur, ouvrit une nouvelle voie vers la conscience de l'Unité, accessible à tous, par la pratique du mouvement (Aïkido), et du son (Kototama).


Son fils et certains de ses élèves, devinrent à leur tour des Maîtres d'Aïkido, et son art est aujourd'hui connu et représenté dans le monde entier. Néanmoins, les sources spirituelles de l'Aïkido, que sont l' O-moto-Kyo et le Kototama, ne furent transmises qu'à un nombre infime de ses élèves, ceux que cette dimension plus subtile intéressait...


C'est le petit-fils de O Senseï, fils de Kisshomaru, Moriteru Ueshiba, qui vient d'être élu par le conseil de l'Aïkikaï au rang de Doshu, et qui en assume donc les responsabilités (...)".





Moriteru UESHIBA (petit-fils)


Extraits biographie tirés du site
http://www.onsei-do.com/